12-Vermine Humaine
CHAPITRE 12
- Oui... Je n'ai pas voulu te mêler à ça et je suis allé le chercher hier soir.
- J'ai tout manqué ! elle boude un moment puis me presse. Alors raconte !
- Raconter quoi ? Comment il est imbuvable et exécrable ? Tu le sais déjà.
- Non, je parlais de vos moments ensemble... Je te signale que t'as manqué les cours pour lui.
- J'aurais fait ce que j'aurais fait à n'importe qu'elle personne dans son cas, c'est pour ça que je suis leader de cette organisation tu te rappelles...
- Oui... Il n'a rien tenté ? demande celle-ci curieuse.
- Non, mais ce gars n'a pas de retenue ! Je sortais de la douche matinale ayant oublié sa présence, et il se met à me reluquer ouvertement le porc !
- Testostérones en ébullition que veux-tu. C'est pas pour rien que t'es mannequin...
- Tu me réconfortes, c'est clair ! désesperais-je.
On rit ensemble et je poursuis ma visite chez ma psychologue Livy Stone. Et à un moment donné, la porte s'ouvre - toquez pas, mal éduqués - sur Ethan et Josh. Ethan fixe longuement mon amie qui fait de même avant de me jeter un regard étonné. Pourquoi étonné ? Je ne saurais pas.
- C'est pour...? lançais-je sèchement. Sinon frapper tu connais ? Et toi, sors de ma chambre avant que je ne te découpe en petits morceaux pour la soupe de ce soir. Ça fera plaisir à Livy.
- Tu devrais comprendre ! commence Ethan. C'est pas normal de...
- Non, je ne comprends pas. Alors si t'es venu me faire la morale commence par l'autre lourdaud.
- Lily ! Sois sérieuse, s'il te plaît. me supplie mon frère de malheur.
- Tu vois un quelconque trait d'humour sur mon visage, Ethan ?
- Je ne vais pas m'excuser de m'inquiéter pour ma petite sœur qui courre au devant du danger sans en prendre des mesures. Tu aurais du me demander !
- T'aurais refusé, te connaissant. Et j'aurais passé la nuit à argumenter au lieu d'agir. Mais je pense que j'aurais dû rester dans mon lit finalement.
Josh grimace mais ne dit rien pour autant.
- Et puis, c'est moi qui le lui ai demandé. coupe Livy. Jamais je n'aurais pensé qu'ils seraient armés ! Si tu dois t'en prendre à quelqu'un c'est à moi, et non à ta sœur.
Mon frère se tait ne trouvant rien à ajouter pendant que Livy me lance des regards disant "allez, va le voir, tu es sa sœur quand même !", foutaises... Je ne fais pas dans le sentimental, je secoue la tête et me rallonge.
- Bien... se rendit mon frère. Josh partagera ma chambre dorénavant. Je ne veux pas le savoir avec toi dans une pièce, seuls...
Je grogne.
- Il ne se passe et ne se passera rien entre ma royale personne et ce pauvre idiot. Sur ce, j'ai une invitée ! Inutile de prendre tes affaires, c'est les tiennes Ethan. Je vais d'ailleurs te les donner, comme ça tu ne nous dérangera plus.
Je me lève et attrape le tas d'affaires à Ethan ainsi que le kit de soin et les lui balance. Il sort et ferme la porte. J'emprisonne ma tête dans l'oreiller et hurle de toutes mes forces. Ça ne me calme pas pour autant, je vais aller m'entraîner après que Livy sois partie.
- Merci d'avoir tenu tête à mon frère comme ça... avouais-je après avoir tranquilisé mon pouls.
- Je n'allais pas te laisser seule contre eux. C'est nous deux contre le monde entier Lilyanne ! Merci google pour ce nom.
- Oh non ! Je ne supporte pas ce nom ! Ça fait tellment moyenâgeux !
- Lilyanne au trône de High School ! Moi je trouve que ça sonne bien.
Elle me vide la tête encore un peu avant de recevoir un coup de fil de son père pour rentrer urgemment. Je monte et joue des altères en ajoutant toujours plus de poids pour me distraire avant de passer aux autres machines. Je rentre épuisée me doucher et me change avant d'écrire quelques lignes dans mon journal actuel et m'endormir, cette fois-ci dans un sommeil sans rêve...
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Je me lève de bonne heure monte déjeuner, m'habille et me maquille avant de sortir. Je n'ai pas la moindre envie de les voir. J'arrive au lycée plus en avance que le jour de la rentrée, retrouve Livy et Steve se bécotant. Beurk... Je les salue et monte dans la salle de musique. Je me laisse tomber sur le siège du piano et entame une mélodie forte mais à la fois mélancolique.
Ce que mon monde me manque... Tout est plus simple là-bas... Malgré les courts appels que je reçois de là-bas toutes les deux semaines, je ne peux m'empêcher d'être triste. Jouer du piano n'est pas juste en jouer mais vivre la mélodie, transpirer les notes de toute son âme. Et ça, c'est la plus belle chose qui existe à mes yeux sur ce monde désert.
Je retrouve encore une fois Ms.Smith, cette fois assise, me souriant tristement.
- Tu joues divinement bien Lily, ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu une aussi belle mélodie...
Je souris et la sonnerie retentit. Je la salue poliment et continue mon chemin. Il est vrai que mercredi dernier j'ai raté le rassemblement. Je me retourne mais elle a déjà disparu. Cette fée est vraiment hors du commun. Tant pis, je viens ce soir, ça me permettra de me détendre un peu.
- Alors Anderson, maintenant que ton garde du corps n'es plus, je peux enfin te parler seul à seule.
Je lance un regard assassin à Greg et le balaie de mon passage. Éberlué par mon self-control qui n'es plus, il me voit m'éloigner sans rien y faire. Bon choix. On a sport cette fois, et l'envie de me défouler revient. Il ne faut pas mettre une plutonienne en colère, c'est très déconseillé, surtout s'il s'agit de moi...
On commence par de l'athlétisme cette année et cette fois c'est un jeune prof qui transpire l'énergie qui fait comme nous. Je pensais que c'était trop demandé. Les filles continuellement en chaleur en voyant un mâle humain près d'elles, bavent presque.
- Bien, maintenant que vous êtes bien échauffés commençons les choses plus sérieuses. Vous allez courir jusqu'à que vous vous écrouliez, pendant ce temps, je vais étudier votre condition physique pour faire des groupes de travail pour l'année.
Tu parles... Certains commencent déjà à se plaindre tandis que d'autres s'en foutent, comme moi.
- On a droit à de la musique Mister ? demanda quelqu'un.
- Si ça peut vous aider par contre individuellement. Et je ne veux pas en voir un seul s'arrêter avant au moins avant une demi-heure. Si vous vous sentez trop épuisé pour continuer, arrêtez-vous. La seule contrainte est de tenir au minimum une demi-heure !
Au moins, il change de ces vieux ploucs qui ne peuvent aligner deux pas. Je comprends qu'ils ne soient plus en forme mais au moins le faire avec nous, donnerais meilleur moral aux élèves. Pour une fois qu'un prof comme lui existe, je ne vais pas me plaindre. Ça ne me fait ni chaud ni froid, l'activité physique j'ai ça dans le sang.
J'enfonce mes écouteurs sans fils et enclenche ma musique de routine. Je cours à ne plus y penser quand le prof m'arrête.
- C'est bien, ça fait déjà deux heures. Vous êtes encore trois sur pieds, c'est excellent.
Je me tourne et qu'elle surprise, Greg et un de ses potes, le con qui a fait l'intéressant en français. Je sens que je ne vais pas pouvoir me les payer tout le long de l'année...
- Bien ! Maintenant aux vestiaires ! Vous avez fait du bon boulot les jeunes.
Je rejoins les vestiaires me change en vitesse et vais aux toilettes refaire ma toilette. En sortant, June m'attends avec trois filles à son dos. Lèches-culs...
- Vu que le message n'est pas passé la première fois, ici c'est mon territoire connasse. lança June.
- Tu rigoles, pour qui le message n'est pas passé ? Et perso je ne suis pas une chienne pour tracer mon territoire à la pisse comme toi, mais plutôt la propriétaire du chien et de tout le territoire, chérie. répliquais-je désinteressée.
Les trois gratteuses ne peuvent empêcher un rire, vu comment je viens de la tailler, ça doit bouillir à l'intérieur. N'empêche il y a la place vu que c'est creux. Je ramasse mes affaires et les gratteuses me laissent passer avec un sourire.
- Croyez pas je veux de vous les lèches-cul, restez avec Simons où elle se sentira seule. Après tout, entre chiens vous vous reniflez le derrière !
Je laisse les bécasses plantées là et trace ma route à la salle de français. Le cours commence, je participe pour me vider la tête. C'est fou comme ça me dérange d'y repenser continuellement ! C'est pas comme si ça m'intéressait ! L'enseignante parue surprise de ma bonne attitude et ne manqua pas de me complimenter mon excellent français. Le cours finit assez vite contre mes attentes et je pus rejoindre mon building.
Je commande une pizza, flemme de cuisiner ou de manger au resto, et descends au rez de chaussé. Le livreur parut surpris en me voyant, je le gratifie d'un sourire et d'un merci puis lui reverse un généreux pourboire.
- Est-ce que je peux...prendre une photo ? me demande-t'il rougissant jusqu'aux oreilles.
- Allez, exceptionnellement. souriais-je.
Il sort son portable expressément heureux et nous prenons un selfie. Et je remonte à ma chambre. Trouvant ma chambre étouffante, je décide de manger sur la plage. Je prends ma pizza et monte en voiture. J'arrive vite à Venice Beach et m'installe sur une chaise autour d'une table, recouverte d'un parasol.
Je dépose la pizza et commence à manger la musique dans les oreilles. Assez vite, des fans me reconnaissent et me supplient pour des photos. Je ne sais pourquoi mais j'ai envie d'accepter. J'accepte et on finit par discuter et manger d'autres pizzas, et on peut dire que ça m'a fait plaisir... Je deviens sentimentale... Comme une humaine...
Je les salue et m'en vais d'une humeur maussade... Je marche le long de la plage après avoir retiré mes vans et remonté mon jean, perdue dans mes pensées...
Du point de vue humain, ça se comprend... Se lancer dans une maison mafieuse sans a priori être agent du gouvernement, c'est du suicide ! Même agent c'est compliqué. Mais de mon point de vue externe, "alien" comme ils aiment dire, c'est tout à fait un jeu d'enfant ! Leur sécurité est minable et des failles dans le plan de sécurité sont présentes un peu partout.
Mais au vu de mes actes, je grille presque ma couverture, mais bon, ils ne sont pas très branchés ovnis et aliens... Alors ça va... Enfin, je crois... Mais ce Josh ! Argh... Je le hais ! Je lui sauve la peau et il se range du côté de mon frère ! Minable ! Mon frère n'aurait jamais eu le courage de m'accompagner, enfin si mais serait probablement mort avec ses deux pieds gauches. M'enfin mon frère, quoique protecteur et humain, il est pardonnable mais l'autre mec là ! Hors de question !
Dis plus tôt que tu ne veux pas te rapprocher d'un humain, imbécile...
Cette voix va me rendre folle avec ses stupidités lancées à tort et à travers !
Je te signale que je suis ta conscience mais tu t'obstines à rester aveugle, un peu comme cette vermine humaine.
Je me concentre et vide toutes pensées de mon esprit et plonge mes pieds dans l'eau tiède. Je ressens alors les vagues de la mer, l'une au-dessus de l'autre voguer à leur tour pour s'échouer sur la plage et revenir dans les entrailles des profondeurs marines. Je ferme les yeux et inspire une grande bouffée d'air frais et salé et reste ainsi un moment à observer le coucher de soleil.
Air pollué tu veux dire !
Je sors alors mon portable pour prendre une photo du paysage et aperçois avec horreur 15 appels manqués de Ms.Anderson. Je me rue hors de la plage, courant comme une timbrée les vans à la main vers le parking. Qu'est ce qui m'a pris de marcher aussi loin !
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Me revoilà très en avance, oui je sais. Je m'ennuyais et j'ai voulu vous publier ce chapitre qui fera des heureux pour sûr (#I). J'espère que cela ne vous ennuie plus et que vous aimez toujours autant ! Qu'en avez-vous pensé ? Eh bien, je vous dis à bientôt !
CRISALLYDE