2- Bad Girl

CHAPITRE 2

Après avoir déjeuné, je monte dans ma chambre à la recherche de quoi porter aujourd'hui. Je rentre dans mon dressing infini, et opte pour un jean slim noir, un t-shirt blanc où il est écrit "don't talk to me" et une veste en jean, de quoi j'espère être un signe explicite pour mes futurs "camarades". Ce qui est bien dans ce lycée c'est qu'il n'y a pas d'uniformes, je l'ai choisi seulement pour ça. J'aime pas ressembler à tout le monde, à force ça me donne envie de vomir mes tripes. Je vais dans la salle de bain, me maquille légèrement d'un trait fin d'eye-liner, de blush pour me donner bonne mine et colore mes lèvres d'un gloss rose pailleté simple. Pas trop chargé, j'aime rester assez naturelle.

J'attrape mon sac à dos, mes clés de voiture, mon téléphone et attrape l'ascenseur après avoir enfilé mes bottines à talons. Je tape l'adresse sur l'écran de ma range rover et me met en marche. Il est neuf heures moins le quart quand j'arrive. Et c'est relativement plein, moi qui pensais arriver en avance pour être tranquille, c'est gâché.

J'arrête le moteur dans le parking et descend. Instinctivement, tous les regards se tournent vers moi, heureusement que j'ai pris mes lunettes de soleil dans la boîte à gants. Mais même avec ça on me reconnut aussitôt, et j'eus droit à des chuchotements et des regards trop insistants. Agacée, j'accélère le pas quand une rousse me barre le chemin. Ok, si je me souviens bien c'est la "reine" que j'ai vu sur presque tous les posts des réseaux sociaux des lycéens. Oui, j'ai fouillé les réseaux sociaux, histoire de savoir à qui j'ai affaire. Elle m'offre un sourire hypocrite et me tend la main d'un geste qui se voulait amical.

- Salut ! Moi c'est June Simons. dit-elle en accentuant sur son nom de famille.

Simons... Ça me vient enfin, c'est la fille d'Elora Simons, une actrice qui s'est fait connaître en réalisant des films à son tour. Elle est douée pour les acrobaties et cascades sa mère, en revanche on ne sait pas beaucoup sur sa fille. Seulement qu'elle est mannequin pour Vogue et qu'elle fait tout pour être au centre de l'attention avec des tenues pour le moins...vulgaires.
Je la fixe un moment et répond sèchement.

- Salut. Si c'est pour être amies-amies, tu peux oublier. Je n'ai pas besoin de ça, ni d'hypocrites constamment en orbite autour de moi uniquement pour mon nom de famille. Sur ce, je te laisse.

Je tourne les talons et continue ma route. Je la sens arriver et essayer de m'attraper le bras, j'anticipe et lui attrape le poignet. Son visage à viré cramoisi et ses yeux lancent des éclairs. Je vois bien que c'est à cause du stop et de l'humiliation publique qu'elle s'est prise. Mais elle a voulu m'approcher pour me mettre dans sa poche et augmenter sa popularité, mais c'est mal me connaître...

- Encore une fois, et tu vas le regretter. Je ne t'ai pas parlé en chinois, alors retourne à tes occupations de peste manipulatrice au lieu de perdre ton temps.

- Tu te prends pour qui au juste ?

- Pour Lily Anderson, je pense que t'avais capté. Alors lâche-moi la grappe ou tu va vivre la pire année de ta vie.

Elle tente de me gifler, mais encore en avance j'esquive et pointe mon index sur sa clavicule, assez fort pour qu'elle le ressente bien comme il faut.

- Je crois que ton cerveau est superficiellement vide alors débouche-le une seule seconde pour comprendre mes mots simples. Même si c'est beaucoup te demander... Tu réessayes et je te pète les clavicules. Et tu finis à l'hôpital. Tu a entendu parler du prof qui a finit avec la mâchoire et le cou en miettes ? J'espère que tu es assez censée pour pas venir déranger ma personne. Et moi qui pensait que c'était écrit assez gros sur mon t-shirt...

Je n'ai pas abusé, j'aime pas les pestes et par dessus les manipulatrices intéressées. Il faut les arrêter avant qu'elles ne prennent trop d'élan. C'est comme un fruit pourri, lorsqu'on le laisse en compagnie d'un fuit parfaitement mur le fruit pourri transmet sa moisissure à l'autre. Alors non, merci.

Cette fois, c'est son chevalier servant qui arrive, Greg Bieber. Le fils de Justin Bieber comme vous l'avez compris. Il s'est mit à la musique lui aussi, sa voix est à la fois rauque mais quelque peu mielleuse. Mais avec la drogue et les clopes qu'il consomme ça ne va pas tarder à dérailler...

- Je te conseille de la lâcher si tu ne veux pas avoir d'ennuis. commence-t'il.

- Je t'avais demandé conseil ? Non voilà, je sais très bien ce que je fais. Alors retournes dans ta grotte à matter chaque chose vivante qui te passe devant ou alors fais comprendre à cette cruche que je ne suis pas fan des fakes. crachais-je.

- Je ne mattais pas tout ce qui bouge, aujourd'hui c'est seulement toi babe que je vois.

Je sens la rousse s'étouffer avec sa salive et mon sang ne tarde pas à bouillir.

- Range ton "babe" et garde-le pour une groupie. Que ce soit clair, ne m'approchez pas où je vous enterre vivants. C'est pas compliqué à comprendre, je n'ai pas besoin de gens pour m'entourer !

- Ce qu'elle mord, t'es encore plus mignonne quand tu es énervée. Entre nous, je te préfère en vrai que sur les magazines.

C'est la goutte de trop, je fais mine de vouloir lui donner une claque. Et comme prévu il l'arrête fier tel un coq, je souris en coin et effectue un tour sur moi-même et lui retourne le bras en un clé maîtrisée.

- Qui est le maître maintenant ?

Je met un peu plus de pression histoire de me faire plaisir, quand soudain surprise j'entends mon nom de famille être prononcé par les hauts parleurs. Merde... Ils m'ont peut être vue. En plus dès le premier jour ! Je suis chanceuse moi ! Comment vais-je faire ? Je peux pas changer de lycée cette fois ! Et le père de cette gosse a été formellement clair question problèmes...

Je le lâche et m'avance dans le hall. Je lance un regarde en arrière et aperçois les "amis" des deux idiots se presse à leurs côtés cachant bien mal leur ricanements... Puis ils se tournent et me lancent des regards perturbés. Je sens que cette année va être mouvementée... Je me perds vite dans les couloirs et approche une blonde plongée dans son téléphone.

- Excuse moi ? Je me suis fait appeler par le proviseur. Pourrais-tu me designer son bureau ?

- Oui, pas de problème. Suis-moi.

La blonde aux yeux bleus me fait traverser un tournant de couloir et nous voilà face à un ascenseur.

- Voilà, appuies sur le 5° étage. Il est tout en haut son bureau. Tu seras face à trois portes, toque à celle du milieu.

- Merci.

- Tout le plaisir est pour moi. dit-elle s'en allant.

Elle ne semble pas m'avoir reconnue ce qui est assez étrange, je suis tellement habitué au contraire que ça me semblait impossible. En même temps avec mes millions d'abonnés sur les réseaux, le magazines, articles et sites internet à mon effigie, je pensais ça impossible. Ça fait malgré moi, du bien de pas parler avec quelqu'un d'intéressé par ce que je possède pour une fois... Je balaye ces paroles trop gneugneu et descend de la cabine électrique.

Une fois face aux trois portes, je respire un bon coup, et m'avance. La décoration fait penser à un palace, tout est si propre et rangé. On se croirait dans un des ces magazines déco. Une voix s'élève et la porte s'ouvre sur un quadragénaire à calvitie.

- Entrez Anderson. me dit-il froidement ouvrant la porte de lui-même.

La politesse ça fait pas de mal, et le dentifrice ça existe, pensais-je agacée.

Son bureau est morne et sans goût, ça ne m'étonne même pas. Ça fait un contraste avec la déco de dehors... S'il ne prend même pas le temps de se laver les dents, il ne va pas décorer son bureau voyons ! Tout dans les tons foncés, et des petites babioles entreposées un peu partout. Une armoire traîne près de la grande baie vitrée, pleine de vieux bouquins usés. Un parfait bureau pour un fan de littérature médiévale...

Curieusement, j'ai envie d'attraper ces vieux livres et de les dévorer. J'aime lire depuis toute petite, c'est un peu mon vaisseau qui me transporte au delà des limites de la réalité. Je m'évade et je trouve que c'est un des meilleurs points de ces humains. Ils transmettent tout leur savoir sur des pages à travers de l'encre. Bon, ce n'est pas écologique puisqu'ils ne replantent pas des arbres après ça, et ça me tue de les voir tout détruire sans rien pouvoir faire mais c'est quand même cool...

- Asseyez-vous au lieu de revasser, Anderson.

Je m'exécute et le regarde droit dans les yeux, ce qui a le don de le déstabiliser. J'en était sûre ! Il peut se montrer strict mais au fond c'est un fan d'échecs et d'histoires à la Moyen âge. D'où la déco moyenâgeuse de son bureau. Il ne s'attendait pas à ce que je sois aussi désinvolte dès mon premier jour, eh ben sorry ! Il a dû m'appeler pour les banalités de directeur... C'est à ce moment que j'aperçois la vue sur laquelle donne la baie vitrée, sur l'entrée du lycée... Et je peux vous dire qu'on voit tout...

- Vous savez pour un premier jour, c'est très mauvais d'agir de la sorte. Il faut respecter ses camarades ou vous vous retrouverez seule, et ce n'est pas ce que vous voulez à en croire votre succès. Ici, on met de côté sa côté de popularité pour les études. Si cela vous est monté à la tête dès maintenant, il faudrait penser à consulter un...

- Qui est-qui vous dit que j'ai besoin de me sentir aimée par des lycéens superficiels ? Ça ne me monte pas à la tête croyez moi, je sais me gérer. Mais quand une idiote en manque d'argent pour s'acheter des fringues complets se met à me rouler dans de la farine premier prix, je vais pas faire l'élève docile et me ridiculiser pour "ne pas être seule". Autre chose à dire proviseur ?

Interdit, il me fixe. Croyait-il que j'allais lui baiser les pieds ou ça se passe comment dans sa tête ? Dans sa poubelle, j'aperçois un magazine que je reconnaîtrais entre mille.

- Je ne vous savez pas aussi fan de moi, cher proviseur. Au point d'acheter un magazine rien que sur moi, et pas sur June Simons. Dois-je me sentir flattée ?

Il vire écarlate et me tends rageusement un bout de papier.

- Prenez votre emploi du temps et disposez, je vous ai assez vu Anderson.

- Merci, cher proviseur. Oh ! Au fait, je préfère Lancelot, Perceval est trop simpliste.

Je me lève le sourire au lèvres tandis que je vois mon proviseur manquer de s'étouffer avec sa propre langue.

- Co-comment ?! entendis-je.

Déjà à la recherche de ma classe, je sors et prend l'ascenseur. Alors je suis en terminale 6, on commence avec...maths. Super... Je vais pas tenir la journée et en plus pratiquement tous les jous . C'est à mourir d'ennui ! Je traîne des pieds jusqu'à l'accueil et demande mon chemin. Je me fait accompagner par un geek gothique qui se la pète tout le long du trajet sur ces games virtuelles. Je le laisse déblatérer seul jusqu'à ce que je grogne de mécontentement. Il se tut depuis là et le chemin se fit en silence. Pitié que je ne sois pas à côté de ce Thibault ! Il va me tuer d'ennui avant la prof de maths.

On entre après avoir entendu la professeure nous prier d'entrer "chaleureusement", entre guillemets puisque tout le couloir a dû entendre sa voix grinçante et rauque pour une trentenaire divorcée.

Il s'installe sur le bord et la vipère en profite pour me coller au tableau pour une présentation. Elle sait au moins qui je suis ? C'est tout simplement inutile. Je la regarde d'un regard qui en dit long sur ma motivation et examine la salle. Tous sont attentifs, même le clown qui dormait s'est réveillé curieux. Comment je le sais ? C'est simple. Je le sais parce qu'un filet de bave sèche s'écoule de sa bouche... Ignoble. Les autres m'observent les yeux pleins d'étoiles et rêveurs. Ils ont cru qu'on allait devenir potes ? Incroyablement naïfs ! Je lève les yeux et entame un discours basique.

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Hey guys ! Voici la suite ! J'espère que le chapitre 2 vous plaît. Notre Lily a un caractère bien trempé ! Ouhhh ! J'ai hâte que vous lisiez la suite mais je me dois d'attendre pour publier sur mes autres œuvres, sorry ! Je les ai mises de côté pour travailler sur Éradication et ça doit faire 2 semaines que j'écris sans relâche.

Mon rythme va être irrégulier à la rentrée avec la troisième... J'ai hâte mais pas hâte pour le brevet....

Bon beh ! À plus amigos pour la suite !👋

CRISALLYDE



ALORS? QUELLE IMPRESSION ?


LA SUITE ?

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