44- Pris au piège

CHAPITRE 44

PDV JOSH

Je me lève, dérangé par les rayons du soleil. Ce que ça m'a manqué un matelas ! Je pensais être condamné aux sols... J'ouvre les yeux quand un détail me saute aux yeux: depuis quand je dors dans un lit ?! Et depuis quand dans celui de Lily !?

Je me pose sur le dos et aperçoit ma princesse endormie profondément. Les rayons se reflétant sur son visage de déesse, et l'embellissement tant. Cette femme est si belle... Elle s'agite et automatiquement je ferme les yeux. Seulement elle a bougée, reposant sa tête sur mon torse et sa main sur mon ventre. Plus mignon que cette créature n'existe pas, et un caractère plus délicieux non plus. Son touché électrise mon épiderme et fait vrombir mon ventre. Je vais avoir un arrêt à force de la dévorer de cette façon du regard.

Tu es lâche...

Pardon ?!

Tu la veux mais tu ne fais rien pour la faire succomber à tes charmes ! A vrai dire, cela vient de moi, toi tu n'as pas de charme, tu devrais me remercier.

Non, je ne veux pas me faire briser le cœur, nuance ! Elle m'a bien fait comprendre qu'il n'y aura pas plus entre nous. Je m'estime déjà heureux de la fréquenter, son amitié m'est chère. Et c'est moi qui ai plus de charme.

Ça, c'est ce que tu penses... Et je n'appelle pas ça être heureux, ce n'est pas toi qui entends ton cœur se serrer à sa vue. Et entendre l'étau qui se referme sur toi quand la jalousie s'empare de toi !

La voyant se réveiller, je ferme les yeux.

- Qu'est-ce que je fais là moi ?! fit-elle à moitié réveillée.

Elle retient un cri étranglé et s'emmêle les pinceaux. Et là j'entre en scène.

- Pourquoi m'as-tu mis dans ton lit, Lily ? Ton frère m'étriperait s'il nous voyait ainsi. fis-je la voix encore enrouée.

- Je... T'es trop lourd à porter toute façons ! Et je t'ai pas mis dans mon lit !

- Faux et faux ! Tu portes bien plus que mon poids dans tes altères, voir le double ou le triple.
Elle grogne et prétend aller à la douche.

Qu'elle femme n'est-ce pas ?

Oh oui, mon pote ! Elle si tu la laisses filer, je t'étrangle !

Qui a le corps ? Moi, donc ferme là et laisse-moi savourer ton silence.

Ha.ha. Très drôle.

Je traîne sur les réseaux et tombe "par hasard" sur le compte à Lily. Elle va me rendre fou, aussi sens propre et littéral du terme. Elle sort de la salle de bain et fonce dans son dressing.

- Je ne vais pas te manger, tu sais !

- On ne sait jamais avec toi ! Pervers, va ! s'exclame celle-ci depuis son labyrinthe. 

Je rentre à mon tour, et m'asperge d'eau froide. C'est rafraîchi que je sors et trouve Lily, habillée d'un pull gris et d'un jean noir se maquillant. Je me rapproche curieux et prend parole:

- Ça sert à quoi ce que tu mets ?

- Josh, c'est de l'highlight...

- Mais qu'est-ce que j'en sais moi sur ce rayon ? Je demande juste.

- Disons que ça illumine le visage, et met en évidence les parties que tu souhaites.

- Ah... Mais tu n'en as pas besoin. Pourquoi tu en étales sur ton visage ?

Elle arrête de regarder son reflet dans la glace et se tourne vers moi.

- Ah bon ?

- Oui, tu es belle au naturel. Tu n'as pas besoin d'étaler tous ces trucs chimiques pour plaire. Et puis vous faites comment pour être à l'aise ? Vous faites comment pour vous toucher le visage ou vous blottir contre quelqu'un sans avoir peur de le tamponner avec tout ça ?

- Josh, crois-moi je n'en mets pas autant. Mais c'est vrai, je n'arrive pas à être à l'aise avec les maquillages poussés. C'est pourquoi je n'applique que le strict minimum, mais c'est gentil de t'en soucier. Mais sache que la plupart des filles cherchent à plaire, se trouvent imparfaites aux critères imposés par la société... C'est à cause des mentalités que ça arrive, mais personne ne veut comprendre que tout est imparfait. La beauté extérieure est éphémère or la beauté intérieure vit en nous jusqu'à notre fin.

Son sourire triste me pique mais elle change vite de tête.

- Hé ! Va t'habiller-toi ! Tu fais quoi comme ça ? fit-elle piquant un fard.

- Ça ne te plaît pas ? me moquais-je.

- Non...Enfin, si...mais non !

Je ris et déguerpis au dressing avant de me faire manger cru. Ce que je lui fait de l'effet à la petite Anderson...

On finit de nous préparer et descendons incognito pour monter en voiture.

- Je conduis. articulons-nous ensemble.

S'ensuit un duel de regard interminable, personne ne se laissera écraser. On a trop de fierté, et on est butés comme des mules. Donc je me jette du côté conducteur et referme la porte. Elle s'assoit en boudant au côté passager et jette son sac à l'arrière.

Merde mon sac ! Il est resté à l'hôtel !

- Ça te dérange si je passe à l'hôtel ? J'ai oublié mon sac de cours...
- Bah non, vu que tu conduis... boude-t-elle.

Je lui pince la joue et démarre en riant. La radio s'active et Lily fredonne par-dessus. Je conduis savourant ses doux fredonnements et arrive assez vite au lieu dit. Je monte, attrape mon seul bagage et descend. Je paie la vielle et sors. Lily s'est téléportée du côté conducteur et me signe, un sourire vainqueur sur la tronche.

- Tu ne partages pas ton morceau de viande à ce que je vois...

- Oh, ça non ! Jamais !

Elle rit et nous conduit au Starbucks commander un petit-déjeuner rapide. On mange et nous dirigeons vers la longue journée ennuyante qui nous attend...


PDV LILY

Je dois dire que ça m'a fait tout drôle sans Livy... Et les murmures ne nous on pas lâchés, Josh et moi. Car oui, on a passé la journée à deux... S'il n'aurait pas été là, du sang aurait déjà coulé, je peux vous l'assurer.

Le temps semble être interminable, et c'est avec exaspération que nous sommes vendredi... Mon coloc et moi avons vite rattrapé notre retard, et passé d'agréables moments...

Et madame semble s'attacher fortement a Josh...

C'est pas vrai.

Oh, si ! Et tu le sais aussi bien que moi !
Rohhh... Mais...

Tu as peur ? C'est normal. Dis-toi que la gente masculine sur Pluton est plus... Comment qualifier ça ? Plus rude, on va dire. Pour eux tu es une propriété privée, or s'il y a bien des principes que j'ai retenus des humains, c'est bien la liberté. Là-bas, ça n'existe pas, enfin pas entièrement. C'est ce qu'on nous laisse entendre, ici c'est moins pire côté droits que sur Pluton...

Tes pensées envers notre gouvernement sont hors-de-propos ! S'ils faisaient un dépistage, que diraient-ils de ces pensées rebelles dans mon esprit ? Ô Univers, qu'ai-je fait pour mériter ça ?

Pense ce que tu veux, mais tu ne pourras jamais te censurer. On ne peut pas. Tu es la propre meneuse de ta vie, prend les décisions que tu penseras justes, car il n'y a pas de bonne réponse comme de mauvaise réponse. Ça, ce n'est que dans les examens que tu trouveras ça.

Donc, on déjeune dans ma chambre, les infos sur la télé. La météo défile et nous prenons un bon plaisir à rire de la présentatrice qui semble aussi endormie que nous. On se prépare et nous descendons au parking. Josh prend sa moto, qu'il a caché plus loin et prenons la route pour le lycée.

Arrivés, on se dépêche d'entrer, les bouchons nous ayant retardés d'au moins une quarantaine de minutes et frappons à la porte.

- Bonjour chers camarades et professeur ! Nous nous excusons pour le retard involontaire...

- C'est ça ! Vous n'avez pas vu le temps filer aux toilettes hein ! s'exclama un sbire de Greg provoquant un rire général. 

Cependant un seul regard noir de ma part fit taire l'assemblée.

- Peut-être, mais je regrette que tu n'aies pas cette chance pauvre lard. fis-je d'une voix à la June Simons.

La classe ne retient pas un fou rire et le gros idiot se tait, croulant sous la honte. June, la seule à qui ça n'amuse pas, semble à deux doigts de me sauter à la gorge.

- Quoi ? Il a un problème le caniche ? murmurais-je en sa direction.

C'est la goutte qui fit déborder le vase, puisqu'elle se jette de sa chaise pour me foncer dessus. Elle court en ma direction, et au dernier instant je me décale et elle se prend le mur. Oups, dommage... C'était gratuit... Sonnée, elle perd l'équilibre dans ses louboutins et s'écrase lamentablement au sol. Un brouhaha parcourt la classe. Et le professeur qui tentait de calmer le jeu, prit d'une soudaine envie de montrer son autorité nous vira.

- DEHORS ! BUREAU DU PROVISEUR ! ET LES HEURES DE RATTRAPAGES NE MANQUERONT PAS ! s'égosille Mr.Lamouche.

Nous sortons et comme vous l'avez deviné, on ne va pas au bureau du proviseur. Lamouche ne sait pas utiliser un ordi et donc rien ne sera signalé ! Donc, on va en salle de colle, vide à cette heure.

- Qu'elle mâtinée, tu ne trouves pas ? fis-je innocemment.

- Ça commence bien, dès le matin tu cherches à enquiquiner le monde.

- Bien sûr ! Sinon où va le monde ?

On rit de bon cœur, je sors mon portable et défile sur les réseaux. Mais d'un coup, le réseau se coupe. "Plus de signal" affiche mon téléphone.

Josh semble être dans le même cas que moi. Comment ça peut arriver en pleine ville ? Une fusillade retentit dans le bâtiment coupant court à mes questions. On saute sur nos pieds et je me jette sur les fenêtres. Étant au rez-de-chaussée, côté opposé à l'entrée et la vue sur la zone pavillonnaire, on ne voit rien.

- Faut trouver le moyen d'appeler la police.

Josh hoche la tête et répond:

- On fait quoi pour l'instant ?

La rapidité avec laquelle la situation et l'atmosphère se sont changées est impressionnante. Je sors mon sac, et entre le tissu de l'intérieur et le fond du sac, se trouve un compartiment secret que j'ai confectionné.

- Tiens, prend cette lame. J'ai deux dagues dans mes bottes et un fumigène.

À la vue de la lame, il blanchit.

- C'est question de vie ou de mort, Josh. Ce n'est pas une coïncidence, ce n'est pas une banque ici et aucun trésor n'est caché ici aux dernières nouvelles. Donc c'est nous qu'on cherche, c'est Hellwood et j'y mets ma main à couper.

Il empoigne le couteau que je lui tends, avalant difficilement sa salive.

- Écoute-moi bien, tant que tu es avec moi, je t'assure que je ferais mon impossible pour nous garder en vie. Ok ?

- Ok...

- Bien, ils utilisent un brouilleur pour nous couper du monde. Notre but est d'atteindre un point où la communication sera établie. Il nous faut aller à ma voiture, de là on pourra appeler des secours. Je ne sais pas combien ils sont, alors la traversée va être extrêmement dangereuse. Faudra être sur nos gardes en continu, et surveiller tout les points d'accès possibles.

- Je connais un raccourci, on peut passer par le self, il y a une sortie pour le personnel. La porte d'entrée est obligatoirement sécurisée connaissant mon père. Faut faire vite, sinon ils auront le temps de fermer chaque issue. Et s'ils nous veulent, ils n'hésiteront pas à torturer voir tuer les élèves pour nous atteindre. répond-il tentant de garder sa voix stable.

- C'est vrai. Tu vas me signer le passage, d'accord ? Tu seras derrière moi, s'il m'arrive quoi que ce soit, tu cours. Tu ne t'arrêtes surtout pas pour me pleurer, même si je pense que tu ne seras pas atteint par ma mort... Tu sors et contacte quelqu'un. Et surtout ne prend pas des risques inutiles. Si on se fait arrêter promet-moi de te sauver. J'ai besoin que tu me promettes que tu respecteras mes ordres et choix quoi qu'il arrive.

- Je...

- Promet, où on ne sort pas.

- Promis.

- Sur ce, allons-y.

J'active ma vision thermique et ne détecte aucune présence. On avance, aussi vite que possible. Quand je vois deux hommes, armés arriver à l'intersection. Je m'arrête et lui fait signe de silence. 3...2...1...

Je lance ma première dague dans le cou du premier, lui ouvrant le gorge sur le champ. Et le second sous la surprise perd son attention et j'en profite pour lancer ma deuxième droit dans le cœur. Quels idiots de ne pas avoir un gilet ou une protection ! Ils ne se battent pas contre la bonne fée de Cendrillon là ! J'arrache mes dagues de leur corps et vérifie qu'ils sont bien morts. Voyant une salle de cours à ma droite, je traîne les corps et les abandonne derrière le bureau, au fond de la pièce. Nickel.

Je nettoie la tache de sang à l'aide d'un de leurs t-shirt et reviens à l'intérieur de la pièce. Donc on a un automatique et un manuel...

- Tu sais te servir d'une arme ?

- Vite fait, mon père m'a appris quelques bases.

- Ok, tiens l'automatique dans ce cas, je prends le manuel.

Je vérifie, ma vue thermique encore enclenchée, on sort concentrés et marchons. J'ai vite parlé, car je n'ai pas anticipé le fait que l'ascenseur marche et que je me retrouve face à un mec armé, visant ma tête déjà.

Je me décale sur le côté, évitant de plus belle la trajectoire et tire ma lame dans son œil. Sans attendre, je me jette sur lui, et l'étouffe. Pas de bruits, c'est ça notre clé pour la survie.

Un autre duo arrive par-derrière et Josh tire, les tuant sur place, mais il a été touché et ça a fait du bruit. Et merde ! Je regarde son épaule qui commence à pisser le sang, et je me maudis d'être aussi naïve. J'arrache le haut d'un mec et compresse sa blessure au maximum sous sa mâchoire tendue.

- Je suis terriblement désolée, Josh. Mais va falloir continuer si on ne veut pas mourir.

Il se relève avec peine tandis que je jette les cadavres dans un cagibi. Et nous continuons d'avancer. On arrive au hall, le point d'intersection du lycée, qui est peuplé par au moins vingt gars armés jusqu'aux dents. Merde... Eux, pas le moindre doute, si on respire trop fort ils nous achèvent.

- Y'a pas un autre chemin ?

- Non... avoue-t-il.

- Puta*n...

- On doit faire diversion.

Je vais devoir les appâter et Josh en profitera pour courir appeler des secours. C'est la seule alternative potable, et nos vies en dépendent.


Qu'en avez-vous pensé ?


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