47- Que la partie commence !
CHAPITRE 47 FIN
PDV LILY *flashback*
- Ordure !
- Relève-toi !
- Minable ! Recommence !
- Tu ne réussiras jamais pauvre idiote !
- Qu'elle honte pour mon peuple de t'avoir fait voir le jour !
- Incapable ! Relève-toi ou je te jette aux oubliettes !
Mon inspecteur se rapproche de moi et me propulse au mur de son poing. Je m'écroule lamentablement tandis que ma vue se brouille et que mon bras se tord dans un angle mort. Puis, plus rien...
Une énergie me parcours les veines qui secoue mon cœur, mes paupières s'ouvrent horrifiées et mon air s'échappe. Face à moi se tient Hellwood d'un sourire vainqueur.
- Eh bien, eh bien...
Ses paroles encore floues, et ma vision encore imprécise, je divague encore.
- Comme le monde est petit ! Nous revoilà dans la même pièce ! Mais cette fois les rôles sont inversés et la loi ne trempe pas dans ce cachot.
Cette fois consciente, j'écarquille les yeux et tente de me jeter sur lui. Mais ne réussit qu'à me taillader les poignets encore plus.
- As-tu vraiment cru que j'allais te laisser libre de tes mouvements ? rit celui-ci.
- Parce que vous êtes trop faible, lâche de pas pouvoir arrêter un de mes crochets qui vous enverrait sur Mars.
- Non, par pur plaisir de te voir fulminer... Ton amie était plus docile, comment peut-elle fréquenter aussi tête dure que toi ? Et comment mon fils est arrivé à fréquenter pareille chose ? J'avoue que tu as bien réussi ta mission de le faire tourner en bourrique mais il est naïf et un imbécile de première classe.
- Dixit celui qui se terre dans un cachot pour échapper au F.B.I. ! envoyais-je un souriant en coin.
- Ferme-là et laisse-moi parler. Je disais...
- Même pas en rêve ! répondis-je lui crachant le mollard que je préparais dans ma bouche.
Il lui arrive sur le visage et surpris, il ne dit plus rien. Il rentre sa main dans une de ses poches et en sort un tissu duquel il s'essuie le visage.
Je ris à en mourir quand il sort une télécommande et me la pose sous le nez.
- Je ne rirais pas autant si j'étais toi. Vois-tu au moindre dérapage j'appuie et un courant que je modulerais te retournera. Et je peux te dire qu'à un stade de charges, il fait disjoncter ton cerveau et le rends à l'état de bouillie végétale. Tu seras une larve sans intérêt.
Et pour illustrer son exemple il appuie sur le bouton rouge central et instantanément une douleur m'introduit et me brûle de l'intérieur. Je retiens un cri animal espérant qu'il me pense encore capable à me contrôler. Mais la douleur est rude...
- Et maintenant que tu es plus apte à discuter, parlons affaire... Je te propose de rejoindre nos rangs et en échange tu pourrais remporter gros, 10 % des gains. Et bien sûr le fait de rester vivante.
- Vous me prenez pour qui ?! Je ne serais jamais une personne de ce genre et encore moins pour aussi peu de valeurs. m'indignais-je.
- Et bien soit ! Profite bien de ces quelques secondes de répit.
Et il s'en va la démarche assurée. Quel goujat ! Et puis où sommes-nous ? Et depuis quand étais-je dans les vapes ? Tant de questions sans réponses...
La porte s'ouvre et le visage que je distingue me laisse sous le choc. Lui ?!
- C'est bien moi, Lily. Je suis aussi heureux que toi de nous revoir.
Il se rapproche de moi et me caresse la joue de ses sales pattes. J'avance fort mon crâne et le frappe de toutes mes forces.
- Toujours aussi idiote... Tu sais, on aurait formé un beau couple si tu n'étais pas si... toi.
- Permet-moi d'en douter. Je ne sors pas avec un gros lard rouquin ! Fis-je pour le mettre en rogne.
Je n'ai rien contre les rouquins mais lui, il m'horripile !
Il détache sa ceinture et m'attendant à pire, il s'en saisit et me l'abat sans vergogne sur le visage. Là où a fouetté le bout de cuir, ma peau s'est brûlée et un picotement remonte jusqu'à yeux.
- Je comprends pourquoi Livy ne t'aime plus. Tu n'as rien à envier à mon frère, lui au moins il est parfait pour elle.
Comme voulu, Steve voit rouge et me donne une baffe du côté indemne de mon visage. Toujours aussi faible d'esprit à ce que je constate...
- Ton frère n'est rien, je suis meilleur ! Je ne suis pas obnubilé par l'argent au moins !
- Dixit celui qui travaille avec la mafia pour braquer des banques et se faire les poches !
Il me refile un coup de poing à l'estomac et je me retiens de justesse de me mordre la langue.
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Ça fait des jours qu'il me bat à sang, et ce corps n'en supportera pas plus. J'ai bien réfléchi et...je pense avoir pris la bonne décision.
Hellwood entre dans la pièce sombre et puante et annonce:
- Tu as intérêt à ce que ce soit important sinon j'annonce ta mise à mort.
- L'offre est toujours tenante ? demandais-je.
Un éclair de satisfaction illumine son visage et il sourit en coin.
- Eh bien, j'accepte. continuais-je.
- Qui me dit que tu ne vas pas retourner ta veste à la moindre occasion ?
- Eh bien, je suis foutue. Et puis on n'est pas venus me chercher, ce qui prouve que je ne suis plus rien pour eux. Et ce sera une occasion pour me venger de mon satané géniteur égoïste ! Je vais leur montrer qui je suis, à lui et aux autres.
Il me sonde du regard puis dit:
- Bien, dans ce cas que la partie commence !
Si seulement j'avais su à quel point cette intrusion chez les Hellwood allait me mener aussi loin... C'est seulement maintenant que je prends conscience à quel point mon entourage m'est cher et précieux...
C'est quand on s'apprête à perdre quelque chose que l'on se rend vraiment compte de sa valeur à nos yeux...
PDV LIVY
Je suis à la maison quand la sonnerie retentit dans la maison. Je me lève avec difficulté et me traîne à la porte d'entrée. Avant d'ouvrir je jette un regard au miroir et détourne assez vite le regard. Je regarde par la petite lunette de la porte et découvre une dame métissée en costume.
- Bonjour, vous êtes ? dis-je après avoir ouvert.
- Je suppose que tu es Livy ! Juju ne t'a pas parlé de moi ? Peu importe, il t'en parlera, d'ailleurs où est-il ?
- ... En haut... fis-je sentant l'agacement remonter en vitesse.
Elle ne se fait pas prier et me fait perdre l'équilibre pour s'avancer dans la pièce. Mon père descend les escaliers et d'une voix fatiguée m'appelle:
- Livy ? Qui est-ce ?
- C'est moi !! s'exclame la dame avant que je n'ai pu articuler une syllabe.
- Karen ! Que fais-tu là ? fis nerveusement mon père.
- Je te rends visite voyons ! Mais je m'en vais si c'est pour un accueil aussi désintéressé ! fit-elle secouant sa chevelure.
- Non ! Je suis juste surpris que tu aies fait tout le chemin seule...
- Je ferais tout pour te voir, mon chou.
Sentant la crise de nerfs proche, j'expire, ce qui me vaut un coup d'œil en coin de l'étrangère pas si étrangère que ça à mon père. Sentant le malaise de mon père dans la pièce, je prends les devants et pose la question qui m'asphyxie le cerveau:
- Je peux savoir qui est Karen ?
Un silence interminablement long s'écoule où la femme regarde avec insistance mon père qui lui semble chercher les mots justes pour éviter la troisième guerre mondiale...
- C'est... Hum...
- Sa petite-amie, puisqu'il n'arrive pas à l'assumer. Je suis déçue, Juju...
Et elle s'en va en prenant soin de faire le plus de vacarme possible en claquant la porte de plus belle. Ne tenant plus en place, je monte les escaliers et m'enferme dans ma chambre sans plus attendre. Qu'ai-je fait pour mériter ça ?
Je bloque la porte d'entrée avec ma coiffeuse et grimpe au toit par la fenêtre. Quand ça va mal et que les idées s'emmêlent dans ma tête, rien de mieux que de s'exposer à la grandeur de l'univers pour méditer sur son insignifiante vie... Je m'entoure de mon plaid et m'allonge observant le ciel étoilé. Je suis du regard la trace blanche et une étoile filante fend la belle toile immobile, je ferme les yeux et murmure un souhait... Je les rouvre et sentant le froid me rendre toute chose, je me redresse et décide d'aller chercher des chaussettes.
- Livy ? On devrait parler tu ne crois pas ? fit mon père à travers la porte barricadée.
Je ne réponds pas et me contente de traverser la pièce et entre dans mon dressing.
- Je sais que tu es en colère, mais laisse-moi au moins m'expliquer.
- Je ne veux rien savoir. fis-je savoir.
- Livy... Je... Je ne peux plus rester seul plus longtemps... Je... C'est trop dur pour moi tout seul... J'ai besoin de quelqu'un sur lequel m'appuyer dessus.
- Tu m'as moi, je ne vois pas ce qu'elle t'apporte de plus que moi, ta propre fille.
- Livy, ne le prend pas comme ça... Mais tu es une enfant... Et... Et je ne veux que le meilleur pour toi. Et te voir endosser tant de responsabilités me met mal... Tu étais si jeune... Et tu as si vite grandi et mûri. Tu...
- J'ai dit: JE NE VEUX RIEN SAVOIR ! hurlais-je.
-...
Mon père ne parle plus, sûrement surpris par le ton que j'ai employé. Mais... c'est trop... Trop pour moi. Le cœur au bord des lèvres je réunis des affaires et les fourre dans un sac de sport. J'attrape mes clés de voiture et mon portable et m'agrippe aux bords de la fenêtre. Je glisse le long du tuyau et retombe lourdement sur mes pieds.
Je manque de me ramasser, encore les pieds mous. Je traverse la cour et monte dans ma voiture. Je démarre et mon père alerté par le bruit du moteur sort paniqué m'appelant.
Je passe la seconde et avance dans les rues. Les larmes alors retenues dévalent sur mes joues et ma vue se fit si floue que par moments j'ai eu peur d'avoir frôlé la mort pour la retrouver en cette froide soirée de décembre.
Je monte la fameuse tour et m'arrête à l'étage de Lily. Je frappe mais personne ne répond. Je l'appelle sur son portable mais toujours rien. Elle n'est même pas venue me voir après ma sortie de l'hôpital... Je balaye ces pensées négatives et monte à la cuisine. Elle a dû avoir un empêchement... Elle doit sûrement être en train de dîner à cette heure.
Des cris me parviennent et inquiète, je m'avance aussi vite que le peuvent mes pauvres jambes.
- Je veux rejoindre le F.B.I ! s'écrie une voix familière.
- Mais puisque je te dis que non ! hurle une autre voix.
- Mais vous êtes le directeur !
- Et je ne vais pas impliquer des gosses dans cette affaire ! Tu es bien trop impliqué pour avoir une vue objective !
- Mais le commandant m'a proposé le job ! Et je ne me défilerais pas ! Elle m'a sauvé de l'enfer où j'étais attaché et vous voulez que je laisse mon père l'utiliser comme sa poupée vaudou ?! Mon aide vous sera précieuse car je connais son fonctionnement !
- Eh gamin, tu n'as pas utilisé ton talent pour l'empêcher de kidnapper ma fille !
Le cerveau bourdonnant je me fige dans la pièce où le débat fait rage. Josh... Mr. Anderson...Et Ms. Anderson...
- F.B.I. ? Le père de Livy le directeur ? Livy kidnappée ? murmurais-je tremblante à nouveau.
Tous se tournent vers moi, la bouche ouverte tandis que mon corps se fait une fois de plus lâche et qu'une douce chaleur m'envahit. Et je cède à son appel, me laissant tomber dans les abîmes de l'inconscient... Trop c'est trop... Pourquoi suis-je revenue à la vie alors qu'elle est si cruelle ? N'ais-je pas retenu la leçon la première fois ?
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Bonjour... J'ai pas les mots pour décrire ce que je ressens. Je pense que je n'arrive pas à réaliser que j'ai vraiment fini le tome 1 de cette fiction... Whaou... Je sais pas si je dois fêter ça ou pleurer. Je penche plus pour pleurer à chaudes larmes. Je sais que les foudres de certaines personnes ne vont pas tarder à fondre sur moi avec cette fin. Mais bon, je pense que j'ai vais encaisser parce que je le mérite amplement, je me suis assez donné de gifles mentales. Si je suis complètement taré ? Oh oui, vous n'avez toujours pas remarqué depuis le temps que vous êtes là ?
CRISALLYDE