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CHAPITRE 1
Je suis Samantha, mais l'on préfère m'appeler Sam. J'ai quatorze ans et je suis en première. C'est assez compliqué à expliquer mais tout ce que je lis reste gravé dans ma mémoire mot pour mot sans que j'aie à l'apprendre et donc je me retrouve avec des lycéens qui ont 3 voire 4 ans de plus que moi. J'ai une sorte de mémoire photographique plus puissante que la normale.
Je suis différente et je le sais depuis toujours, mais tout ce qui est inexplicable et différent est rejeté par les humains comme les monstres ou les personnes malformées... Et aussi une part de discrimination. Oui, je n'ai ni amis, ni famille j'ai juste Coco, mon perroquet et Bubble, une sorte de créature...
Je n'ai jamais connu ma famille car mon père et ma mère sont morts dans un accident de voiture avec ma grand-mère et mon grand frère. Je n'ai que mon grand-père, âgé de 69 ans qui est alcoolique et fumeur depuis ce fameux accident qui a changé notre vie en tuant notre famille.
Cet accident a été causé par un chauffard qui a foncé sur la voiture de ma famille et les a laissés pour morts. Le chauffard je l'ai maudit toute ma vie... Comment a-t-il osé ôter la vie de 4 personnes sans pitié ?!
Et le pire est qu'il s'est enfui et n'a même pas appelé les secours ! Bien évidemment c'était une route en campagne, donc vide. Il n'a jamais été retrouvé, il a juste disparu dans la nature...
Mon grand-père est devenu dépressif et violent avec moi, il ne se souvient même plus de mon existence des fois. Dès que je le sens instable, je me rends chez ma voisine, Hella, qui a toujours été adorable avec moi-même si elle n'a que 23 ans et qu'elle est débordée de travail. Elle me choie comme sa propre fille et je l'en suis reconnaissante malgré j'ai l'impression qu'elle lit dans les pensées. Dès que j'ai faim, elle m'apporte ce dont j'ai envie !
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Demain, c'est mon anniversaire: je vais fêter mes 15 ans ...toute seule...comme d'habitude...
Mais comme chaque soir avant mon anniversaire, je revis ce cauchemar depuis toute petite...
Je revis l'accident de ma famille. Ils sont morts le jour de mon anniversaire... Par ma faute...
Mais cette nuit, à ma grande surprise j'entendis une voix chaleureuse et non des cris de douleur mais pas de corps... Elle ne m'est pas inconnue cette voix, et elle ne cesse de m'appeller continuellement. Un éclat de lumière m'aveugla et je vis une jeune femme, dans la trentaine sûrement, brune aux yeux d'un bleu turquoise éclatant, bien familiers...
Elle me ressemblait tellement que c'en était troublant, et là je la reconnus...
- MAMAN !! hurlais-je.
Elle se rapprocha, me pressa contre elle et dit en me prenant les mains affectueusement:
- Ma chérie, tu nous manques tellement ! Écoute bien attentivement, je n'ai pas beaucoup de temps devant moi. Fait attention ne laisse personne prendre ton aura tu m'entends ! Personne ! Tu es l'Élue et tes pouvoirs sont très prisés mon cœur, il va falloir que tu arrêtes la guerre qui approche ! Tu es la seule à pouvoir l'arrêter, toi et tes prochains amis surnaturels, je dois y aller mon temps est compté. Tu devras tous nous secourir et rappelle-toi, tu es la chose la plus merveilleuse qui nous soit arrivée.
Ton père, grand-mère, ton frère Shawn et moi te soutenons et t'aimons fort ! N'oublie pas que tu n'es et ne seras jamais seule ! dit-elle en disparaissant .
Je me réveille en sursaut, il est 5 h, je suis en sueur et Coco cancan (cri du perroquet) de peur. Je me lève encore ensommeillée et le nourris. C'était le volatile de mon père et j'y tiens énormément malgré le fait que je ne le connais pas, comme toute ma famille en passant.
Je décide de me préparer et de manger. Mais je ne parvins à rien avaler. Si j'avale quoi que ce soit ça va se faire éjecter très vite. Je fais mon lit et part m'habiller. J'enfile un jean troué avec un top blanc à rayures noires que j'adore, et accroche le pendentif bleu électrique de ma mère à mon cou.


J'ai toujours aimé le shopping mais je n'achète jamais grand chose. Je gagne juste de l'argent de poche en promenant les chiens de la grand-mère qui habite en face et les garde lorsqu'elle va voir son fils et sa belle-fille. Elle aimable et je la connais assez pour lui faire confiance.
Je suis quelqu'un de simple pas comme ces filles qui mettent 3 tonnes de maquillage et des bouts de tissu hypermoulants avec des talons d'un mètre vingt juste pour attirer le regard des gars. Juste pour des gars... Je ne comprendrais jamais ce qu'ils ont de spécial ceux-là, à part à changer de petites amies comme de chaussettes, je ne vois pas...
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Après ma petite routine, il est 6 h 30. Il me reste donc 2 h 00 avant la sortie au zoo avec le lycée. Je me dirige silencieusement vers le parc pour marcher et mettre le point sur cet étrange rêve. Et respirer un peu d'air frais parce qu'avec les excréments de Coco ça ne sent pas la rose à la maison...
Donc, cette femme c'était ma mère (en média ), elle parlait une langue bizarre mais je l'ai comprise; dans ces yeux je pouvais y lire une lueur d'espoir, de fierté et...d'inquiétude. Elle a aussi évoqué une guerre imminente et des futurs amis "surnaturels"; de 1 : je n'ai pas d'amis et de 2: les êtres surnaturels n'existent pas ! Et troisième point: j'ai toujours été seule, ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. Dans la vie il y a les souffre-douleur, ceux qui subissent l'acharnement du sort et les autres, bourrés de chance et de bonheur. Et pourquoi avait-elle des ailes blanches ?!
Je m'assois sur l'herbe et regarde le lac aux eaux profondes et les joggeurs faisant leur footing matinal. Loin dans mes pensées et dans moi-même.
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Conclusion: je perds la tête... Il ne me reste plus qu'une heure, alors je me mets en route vers l'arrêt de bus. Il ne va pas tarder normalement. Mais au loin je le vois arriver et je me mis à courir et le malheur arriva... Mes lacets étaient défaits... Comme je disais plus tôt, le sort s'acharne sur moi. Vu que je prêtais une attention énorme à mes chaussures, je n'ai pas aperçu la personne en face de moi et la cognai tellement fort que je me retrouvai trois mètres plus loin avec en plus une affreuse douleur au crâne et au fessier. Et comme le sort ne s'arrête pas à la première occasion, je vais m'attirer les foudres de ce pauvre passant. Je suis rentrée dedans comme un boulet, la honte...
Je lève la tête, légèrement secouée et aperçois un garçon aux yeux verts luisants et des cheveux châtains soigneusement ébouriffés.
